Un cadeau inattendu : le temple d'Aurel
 

En effectuant des recherches dans ses archives en vue d'une fusion de paroisses, l'Est-Crestois s'est aperçu que la communauté d'Aurel dépendait en fait de la paroisse du Bas Diois ! Nous récupérons donc un nouveau territoire et un nouveau bâtiment remis à neuf par la commune qu'il nous faut prendre en compte !

Voici quelques renseignements sur ce village glanés sur internet
Le village est perché sur une colline au milieu d'un cirque montagneux. Les principaux sommets alentours sont : La Plaine 1231 m, la montagne de Gavet 1163 m, Serre Chauvière 1262 m.
Aurel est situé à 20 km de Die et à 25 km de Crest.
Aurel était un fief des évêques de Die du XIIIe siècle à la Révolution. Au XIe siècle, on pouvait y trouver quatre églises. Aujourd'hui, on peut encore y voir:
-Une Eglise romane St Pierre  avec coupole sur trompes du XIe siècle, ancien prieuré dépendant de l'abbaye de Cluny avec un clocher en arcade. Il reste des vestiges du prieuré St Jean transformé en exploitation agricole.
-Un Temple pas très ancien (clocheton, abside serai-circulaire, horloge, inscription sur la façade (don de Martin Eugène, 1898).
-Château Vieux : Site du castrum médiéval déserté avec motte.
Sous les rois, Aurel qui compte environ 150 familles dont deux tiers sont protestantes, souffre particulièrement du logement des soldats qui vont ou reviennent d’Italie. En 1656, par exemple, les 20 compagnies d’infanterie de la Roque emportent argent, linge, nourriture, bétail, meubles, vêtements et malmènent les habitants « dont quelques uns furent battus à mort ».Au 19e siècle, Aurel produit des céréales et des cocons grâce à ses 1200 mûriers.

Les habitants s'appellent les Aurelois (Aureloises)
.                                               Évolution démographique                                          
1911    1962   1968    1975    1982    1990    1999    2007
504        213      228      199      204    204     205      222
On y produit de la Clairette, mais aussi de l'eau :
Richesse minérale du Diois, la source d’Aurel est dotée d’un riche passé.
On retrouve des traces de travaux de captage des romains, grands amateurs d’eaux minéralisées.

Le nom de cette source Bourdouyre rappelle la racine celtique qui indique clairement une source qui bouillonne. Il y a plus de 2 millénaires les Gaulois avaient remarqué les bienfaits de ces eaux.
Au Moyen Age, les moines du prieuré clunisien usèrent de cette source pour « soigner leurs maladies de peau ».
Au XIIe siècle les « dames de qualité » vinrent y prendre les eaux, tandis que Nicolas Chorier historien dauphinois leur attribue « une vertu spécifique contres les fièvres tierces »
Nicolas Delacroix dans sa précieuse Statistique du département de la Drôme ne tarit pas d’éloge :
« …apéritives, désobstruantes, purgatives, salutaires pour les fièvres tierces, les maladies du foie et de la rate et les tempéraments bilieux ». Scipion Gras, le plus ancien géologue drômois fait le même constat.
L’arrêté ministériel du 29 avril 1859 autorise l’exploitation « pour l’usage médical l’eau de la source minérale Bourdouyre » et l’on a pu constater "l’exportation des eaux comme eaux de table" vers Marseille, Lyon, Valence, Grenoble…
La source Bourdouyre produisait 120000 bouteilles par an, sans compter la limonade que l’on obtenait en rajoutant du sucre et du citron. Ce n’est pourtant pas l’eau, mais le vin qui fait depuis toujours la réputation de la commune...

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