Salle Arc-en-Ciel et temple, rue A. Rousset

Le Temple de Die

Entrée

 

Le Fronton

Détail de la Porte

La Chaire, le Choeur

L'orgue

 

Quelques éléments d'histoire parpaillote dioise…

La Réforme a occupé une place importante pendant deux siècles dans l'histoire de la Drôme . Organisée sous l'impulsion principale de Luther et Calvin, elle connaît dans le Diois un écho considérable. Elle est prêchée à Die par Pierre Gay dès 1525.

La paroisse de Die fut une des premières paroisses créées en 1560. Les Guerres de Religion ont déchiré le département, et les huguenots se sont rendus maîtres d'une grande partie du Diois. Die fut le théâtre d'un synode en 1561 qui régla le vie matérielle des paroisses. En 1590,les protestants de Die, majoritaires dans la ville, bâtirent un temple dans le quartier de Saint-May et en1604 créèrent aussi un collège et une Académie nécessaires tant pour l'enseignement supérieur de la jeunesse que pour le recrutement des pasteurs. Cette institution ayant contribué au rayonnement intellectuel de la cité est fermée en 1684. La grande église comptait 4 000 protestants et 3 pasteurs . Die est place de sûreté jusqu'en 1627.

A la révocation de l'Edit de Nantes, en 1685, te temple fut détruit (les matériaux sont employés à construire la cathédrale), l' Académie supprimée, de nombreuses familles émigrèrent (dont une partie à Louisendorf), quelques-uns abjurèrent… Ceux qui restent persistent dans leur foi : les opiniâtres organisent dès 1687 des assemblées du Désert. La répression fait place dès 1752 à une tolérance précaire. L'édit de tolérance de 1787, puis la déclaration des Droits de l'Homme de 1789 conduisent à la liberté de culte. Au XIXe siècle, près de la moitié des habitants du Diois sont protestants.

Durant le Directoire ils utilisèrent brièvement la chapelle du séminaire des Jésuites (" sacellum seminari "), qui était très dégradée. Puis la commune de Die leur offrit en 1804 la chapelle de l'Ancien Hôpital de la Croix. Ils y restèrent jusqu'en 1831, lorsque la paroisse de Die acquit, des époux Jacqueline Duseigneur et Jean-François Chavandier, la chapelle des Jésuites, temple actuel. A l'extérieur, on peut encore voir l'inscription Sacellum Seminari. La porte d'entrée et la chaire sont du XVIIIème siècle.

La tribune et l'escalier ont été reconstruites en 1986 sous la direction de Laurence Mundler, architecte à ce moment là, et la toiture a subi d'importants travaux en 1990.

En 1992, une souscription originale (une place = 420 F) permet de remplacer les bancs et d'arriver à une capacité de 164 places assises.

La porte en noyer, magnifiquement sculptée, figure à l'inventaire des monuments historiques et a fait l'objet d'une restauration en 2004 par l'entreprise Girard de Romeyer.

A la tribune, l'orgue, donné par l'Eglise d'Eculbens en Suisse, a été également restaurée en 2003.

En 2005, la paroisse de Die compte 268 foyers répertoriés, ce qui représente 434 personnes, mais seulement une centaines de membres volontairement inscrits.

L'ancien presbytère et la salle de " La gerbe " de la rue des Prêtres ont été vendues en 2002 est remplacés par une maison pour le pasteur dans le quartier de Chanqueyras et la salle Arc-en-ciel qui jouxte le Temple rue Amédée Rousset.En 2008, grâce à la vente du presbytère de Ste Croix, le ler étage de la salle Arc en ciel a été aménagé en salle de cours et réserve et les sonos des temples de Ste Croix et Die modernisées. Enfin en 2012 le presbytère impasse du Mesnil a été vendu et la nouvelle pasteure est désormais domiciliée quartier de Piscigne dans une maison léguèe par une paroissienne.

La paroisse entretient des relations régulières avec les villes allemandes d'anciens huguenots : Frankenau/Louisendorf et Neureut.

Les relations entre catholiques et protestants sont bonnes : la fraternité des deux communautés leur permet d'avoir des rencontres et des actions communes, enrichies par leur diversité (Etudes bibliques, célébrations, groupe Acat, café théologique..)

Yves Levin