Pennes-le-Sec
Le cadre de Pennes
Le Temple
Le bienfaiteur
Repérages
Journée paroissiale juin 205
 
Le fabuleux destin de Pennes-le-Sec
 

La commune de Pennes-le-Sec s'étend de part et. d'autre de la puissante arête de calcaire tithonique qui lui a donné son nom: en langue ligure, avant même les Gaulois, la Penna désignait une hauteur pointue. Au nord de cette épine dorsale, elle déborde sur la petite vallée de Bramevache. De l'autre côté elle occupe les pentes septentrionales de l'amphithéâtre d'Aucelon.

La tradition place un château perché sur le rocher de Saint- Michel, mais le village est établi plus bas, sur un replat aride qui vaudra à la commune de recevoir en 1920 le nom de Pennes-le-Sec. Sous l'ancien régime, la commune portait le nom de Pennes-sur-Barnave, ce qui montre bien les liens privilégiés qu'elle avait, jusqu'à l'ouverture de la route vers la Roanne, avec la combe de Die. D'ailleurs les habitants de Barnave possédaient au 16e siècle le droit " de paquerage et de bûcherage au terroir de Pennes ", moyennant une redevance annuelle de 11 florins.

Ce village était construit autour d'une église citée dès 1275 et dédiée à Sainte Madeleine. Il était le centre d'un fief relevant de l'évêque de Die et dont les seigneurs successifs furent les Janin, les Lers et, après 1666 les Vivier. En 1540, Charles Janin percevait au mandement de Pennes diverses redevances en froment et en seigle, sans oublier six sous et trente poules. En 1644, la communauté ne comptait que 12 familles, 8 protestantes et 4 catholiques.

Pennes poursuit sa vie tranquille jusqu'au milieu du 20e siècle, perdant peu à peu sa population et ses activités. En 1946 la commune ne compte plus que 6 habitants, dont 5 vieillards. L'église et la plus grande partie des maisons tombent en ruine.

C'est alors qu'intervient Charles Piot, grenoblois, négociant en pneus. Il rachète plus de 400 hectares, installe à Pennes le siège de sa société et y paie donc les impôts locaux. Devenu maire, il attire de nouveaux habitants, en particulier des Italiens qui cultivent la lavande et élèvent des moutons. Il entreprend la construction d'un " village- modèle" avec mairie, école, salle des fêtes, restaurant, temple protestant, église... La population remonte à 50 habitants, qui disposent bientôt de l'eau potable captée au fond de la vallée et d'une route rejoignant la Roanne, payée sur les propres fonds de Charles Piot.

Cette expérience unique vaut à Pennes-Ie-Sec une fugace célébrité nationale, qui s'exprime dans de nombreux articles de presse ou dans les émissions de Pierre Bonte. Le mécène disparu en 1980, le village reprend son inexorable déclin démographique et ne compte plus que 12 habitants en 1990. Mais les bâtiments et les structures créés par son bienfaiteur restent intacts et peuvent faire espérer un prochain renouveau.

Jean-Noël Couriol dans " Le Pays de la Roanne ". (1995)

Dix ans après , la population de Pennes-le-Sec a presque doublé et le renouveau est bien amorcé avec la restauration totale de l'auberge et des chambres d'hôte. L'accueil est cordial et la patronne mijote des plats " maison" soignés. La vue de la terrasse porte loin vers Brette, Aucelon, la Servelle et les méandres de la Roanne.

Juste au-dessus de Pennes-le-Sec le site de St. Martin a été équipé en 1997 de 65 voies d'escalade entre 15 et 60 m de dénivelé. Site ensoleillé avec toutes les difficultés .

La montagne de la Pâle offre une vue à 360°. On y accède en une bonne heure à partir du Col de Pennes.

 
Serait présomptueux qui oserait prétendre
Expliquer le pourquoi de ce coin d'univers
Qui s'étale à nos yeux ; mieux vaut se laisser prendre
Par sa beauté sereine et ses charmes divers.
Ton visage rayonne, O nature immortelle, 
Tes couleurs et tes chants peuplent l'immensité,
Ton théâtre est le monde où tout se renouvelle
Au rythme des saisons par ta fécondité.
Oui, laisse moi t'aimer, nuit d'été prometteuse
Dont les astres brillants vont à l'aube pâlir
Mes yeux verront toujours l'image merveilleuse
De ton décor céleste où rien ne doit finir.

M. Vincent, adjoint au maire
de Pennes en 1973