St Andéol
et St Etienne en Quint
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Eglise
de St Andéol
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Saint
Etienne en Quint
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La commune de St Andéol en Quint |
(le protestantisme du concordat à nos jours) La commune est située entre ses deux sœurs, St Julien et Vachères, enclavée dans la vallée de la Sûre. Cette vallée est certainement habitée depuis très longtemps car on trouve à St Etienne une inscription latine sur une pierre, dédiée au dieu Mars et datant du 2ème siècle. Ce lieu aurait été christianisé au Moyen âge par les cisterciens de Léoncel et les chartreux de Bouvante. Les habitants de la vallée de Quint ont eu à passer plusieurs contrats afin de pouvoir utiliser les vastes pâturages d'Ambel et Font d'Urle. En effet, ces deux congrégations en étaient propriétaires. St Etienne aurait eu une église au 13ème siècle ( peut-être près du lavoir). La commune compte quatre hameaux :
Il est fort probable qu pendant les guerres de religions, St Andéol ait connu les mêmes situations qu'à Vachères… Napoléon, en 1802, permettant la liberté religieuse, les protestants n'avaient plus à se cacher. Des consistoires furent créés dont celui de Die, avec des secteurs. St Julien, St Andéol et Vassieux faisaient partie du secteur 3. Des églises catholiques furent attribuées aux protestants, comme à St Julien en 1826. Des pasteurs furent payés par l'état et l'un d'eux résida à St Julien jusqu'en 1905.. Sous Napoléon, St Andéol-Ribière comptait 124 habitants dont 93 protestants et St Etienne 138 dont 128 réformés. La plupart étaient des petits exploitants agricoles pratiquant la polyculture et vivant pratiquement en autarcie. Il n'y a jamais eu de temple : les cultes se faisaient dans les familles (chez Melle Maillet et chez les Meysenc pour St Etienne, chez les Raillon pour St Andéol). L'école dite " du dimanche " avait lieu à St Etienne dans les mêmes familles entre 11h 30 et 12 h 30, les jours de classe. En 1905, à la séparation de l'église et de l'état, la vallée fut rattachée à la paroisse de Ste Croix avec son presbytère, ceci jusqu'au départ du pasteur Berthouse. Le pasteur Lelièvre, résidant à Die, assura la desserte pendant deux ou trois ans. A son départ, en 1925, la paroisse fut rattachée à Die. En visitant notre commune, on peut être frappé par le nombre de cimetières familiaux protestants encore entretenus et se trouvant très près des maisons. L'isolement a toujours engendré une grande solidarité entre les habitants à l'occasion des grands évènements de la vie , notamment les décès : les familles dites " de maisonnées " (même religion et même hameau) se mettaient à disposition pour aider (habiller le mort, creuser la tombe, nourrir les animaux, faire les démarches.. etc) La famille en deuil invitait les quatre fossoyeurs à un repas très simple (souvent : pommes de terre, morue, fromage, pas de dessert car ce n'était pas une fête..) Les naissances avaient lieu à domicile et étaient le plus souvent assistées par une femme âgée, réputée pour son " savoir faire ". Pour les mariages, l'aîné de chaque famille était invité à la noce. Grâce aux moyens de communication, la vie fut ensuite facilitée (voitures, Pompes funèbres, maternité de Die) : les coutumes ont donc disparu, mais l'entraide entre résidents demeure de manière chaleureuse. Hélas, l'ouverture sur le monde extérieur a favorisé le départ des jeunes vers les villes et a abouti à l'éloignement de la pratique religieuse. Peut-être, y aura-t-il quelques protestants dans les nouveaux acheteurs de nos vieilles maisons ? G. Vache Remerciements à Mmes Marcel, Vincent, Mrs Desaye, Meysenc, Bernard, Bouve, le pasteur Jullian et le personnel des archives départementale pour leur aide, leur gentillesse et leur compétence. |