Accrochée à la face sud du Vercors, la vallée de Quint fait partie du parc naturel dû Vercors. Elle se termine au nord par le cirque de Quint aux falaises vertigineuses et rejoint plus au sud la vallée de la Drôme.

Dès le printemps, calendula, sauge, menthe, thym, lavande, échinacéa forment un patchwork coloré et teintent les bords de Sûre de mauve, rose, orange en mélange avec le vert environnant.

Sa plus grande richesse est incontestablement ses habitants, leur diversité, habile mélange d'autochtones et de néo-ruraux de toutes nationalités. Beaucoup sont agriculteurs ou éleveurs (brebis, chèvres et quelques vaches), la plupart en bio.

La vallée de Quint se caractérise par sa quiétude et sa sérénité. Beaucoup de ses habitants s'y promènent à pied. Partagez le même respect. Laissez votre BMW fougueuse et enfourchez votre vélo, le meilleur moyen de goûter aux charmes des bords de Sûre.

Une histoire d'escalier

Le temple de St Julien qui, actuellement, semble avoir été construit sur un monticule, était, à l'origine, de plein pied. La chaussée d'accès de l'époque était une voie de circulation strictement muletière. Aux environs de 1870, la municipalité décida de «l'établissement. l'un chemin vicinal de moyenne communication allant de Sainte Croix à St Julien ».

La construction d'un pont s'avéra nécessaire car la rivière Merlet se traversait à gué. .. Pour réaliser ces travaux, des tranchées et des déblais sont entrepris : c'est ainsi que le Temple se trouva surélevé d'au moins 1,60 m ! Les protestants durent se contenter d'une rampe en remblai pour y accéder.

A l'époque, St Julien était une église réformée consistoriale avec un pasteur en poste. En 1892, le pasteur Tendel demande au maire (nommé par le préfet) la construction d'un escalier face à la porte avec devis et dessin d'architecte à l'appui. Devant le refus de la municipalité qui trouvait que le projet empiétait trop sur la voie publique, il fit parvenir au préfet une pétition pour demander de « faire tracer un alignement devant le temple pour le passage des protestants ». Le préfet fit établir un rapport par l' agent voyer cantonal qui confirma la nécessité de construire un escalier .Ce rapport fut adressé à la municipalité de St Julien qui l'interpréta en construisant un mur de soutènement et l'accès au Temple se trouva désormais côté nord. ..

Ce n'est que cent ans plus tard, dans les années 1980, que la mairie élabora un projet d'aménagement de la place publique du centre. On fit tomber le mur et on construisit enfin l'escalier actuel côté sud. Décidément, il est dit que jamais une entrée face à la porte ne sera construite !

(Sources: Archives de la mairie et écrits d'Ulysse Richaud)

Aujourd'hui, le Temple, dont l'intérieur a été entièrement rénové, réunit les fidèles plusieurs fois dans l'année pour le culte et pour les cérémonies. Il fait partie de la Paroisse de Die-Bas-Diois ..

Françoise Marcel